Gounod Mirèio Mistral Scene e Aria de La Crau
Veici la vasto plano e lou desert de fiò ! Diéu bon, fai que Mirèio acoumplisse soun vot ! En marcho, en marcho, En marcho ansin que Magalouno ! Lis alo de l’amour e lou vènt de la fe (bis) Soutou lou cèu ardènt que raioune, Antan l’empourtariè coume iéu !
Ni de la mar l’ounde escumouso, Ni lis uiau, ni la tourmento, Ni li tra abradant dóu jour, N’arrestaran la pauro amanto, La pelerino de l’amour (bis).
Mai lou cèu m’esbriago, lou jour m’avugle, Mounte siéu ? Me sento presso de lourdige ! Eila aut, eila aut, o proudige ! Dins l’azur clarinèu dóu cèu, Qunt raive de terro proumesso ! Tout d’un cop, tout d’un cop, sourgi à mis uei ! Sarié Jerusalem e sa piouso gleiso O lou tombèu di Santo de la Mar (bis)
Mai noun, la vesioun s’esvali dins l’aire, L’image aludo s’es envoulado !
Ah ! De sa flècho d’or Lou soulèu m’a blessa… Iéu more, adiéu Vincèn, adiéu, Plouro toun acourdado…
Non, noun, iéu mourirai pas, iéu vole pas mouri, Marchen encaro, marchen encaro ! En marcho, en marcho, en marcho … Ah…
Gounod’s Mireille, French text by Michel Carré, Gounod’s Mirèio, Provençal translation by Claude d’Esplas Maillane, Christmas 1978 |
Gounod Mireille Mistral Scène et air de La Crau
Voici la vaste plaine et le désert de feu ! Dieu bon, fais que Mireille accomplisse son vœu ! En marche, en marche, En marche ainsi que Maguelonne ! Les ailes de l’amour et le vent de la foi (bis) Sous le ciel ardent qui rayonne Jadis l’emportaient comme moi !
Ni de la mer l’onde écumante Ni les éclairs , ni la tourmente Ni les traits enflammés du jour N’ont arrêté la pauvre amante La pèlerine de l’amour (bis).
Mais le ciel m’éblouit, le jour m’aveugle Où suis-je ? Je me sens prise de vertige ! Et là -bas, là -bas, ô prodige ! Dans l’azur transparent des cieux Quel rêve de terre promise ! Tout à coup , tout à coup , surgit à mes yeux ! Est-ce Jérusalem et sa pieuse église Ou le tombeau des Saintes de la Mer (bis)
Mais non la vision s’évanouit dans l’air L’image ailée s’est envolée !
De sa flèche d’or Le soleil m’a blessée Je meurs, adieu Vincent, adieu, Pleure ta fiancée.
Non, non je ne mourrai pas, je ne veux pas mourir, Marchons encore, marchons encore ! En marche, en marche en marche, Ah !…
Livret de Michel Carré (Mireille de Gounod)
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